Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Semaine des maisons des jeunes

Les maisons des jeunes peinent à fonctionner et réclament un meilleur financement

durée 13h00
11 octobre 2022
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

C’est lundi que débute la Semaine des maisons des jeunes, sous le thème des douze travaux d’Astérix.

Cet imaginaire n’a pas été choisi au hasard par le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMDJQ), qui espère attirer l’attention sur les difficultés auxquelles ses membres se butent.

Parmi les douze travaux des maisons des jeunes, le RMDJQ compte « déployer le plein potentiel des ados tout en recevant seulement le 1/3 du budget de base nécessaire à leur survie ». Il estime que ses 219 membres auraient besoin d’un total de 60 millions $ pour continuer leurs activités.

«Nous sommes un peu sur le bord du précipice», déclare son directeur général, Nicholas Legault, en entrevue téléphonique. « Plus de 45 % de nos maisons des jeunes ont dû fermer leur porte ou réduire leurs services dans la dernière année ».

La rétention du personnel est une autre tâche herculéenne, si l’on en croit les chiffres du regroupement. Celui-ci estime en effet que 37 % des intervenants ont quitté le milieu en 2021, à cause notamment de salaires trop bas. « Nous sommes en compétition avec le réseau de la santé, le réseau public, les écoles», déplore M. Legault. Avec un salaire de «16 ou 17 $ de l’heure », l’herbe est souvent plus verte ailleurs.

Prévenir et guérir

Les maisons des jeunes, c’est «la porte d’entrée pour les jeunes en matière de prévention, d’intervention», fait valoir M. Legault. Elles offrent aux adolescents de 12 à 17 ans un milieu de vie où socialiser et faire une panoplie d’activités, « mais ce n’est qu’un prétexte pour entrer en contact » et créer des liens avec les animateurs, dit-il.

Il y a aussi des ateliers de sensibilisation, par exemple sur l’éducation sexuelle, les relations saines ou le fonctionnement du système électoral ainsi que des projets qui permettent de «responsabiliser» les adolescents et de développer leur autonomie.

L’animateur et comédien Pascal Morrissette est porte-parole du RMDJQ depuis six ans. Ayant lui-même fréquenté sa maison des jeunes locale lors de son adolescence, il insiste sur l’importance de celles-ci. 

«Pour tellement d’ados, la MDJ, c’est comme une deuxième maison! Après tout ce que les jeunes ont traversé pendant la pandémie, ils méritent que l’on fasse tout en notre pouvoir pour soutenir ces lieux qui leur sont si chers. Moi, je suis prêt à tout pour nos ados. Il est temps qu’il en soit de même aussi pour nos décideurs», déclare-t-il dans un communiqué de presse.

À l’occasion de la Semaine, les maisons des jeunes invitent la population à participer à douze défis, certains ludiques (comme camper dans son salon) et d’autres militants (comme partager sur les réseaux sociaux les raisons pourquoi on pense que les MDJ sont importantes).

Le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de La Presse Canadienne.

Clara Descurninges, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 18 octobre 2023

Sondage: dépenses des Fêtes en hausse au Canada, inférieures à la moyenne au Québec

Malgré la forte inflation des derniers mois, les Canadiens semblent déterminés à célébrer et à dépenser avant et pendant la prochaine période des Fêtes, selon un sondage Léger publié mardi par le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD). La compilation des données colligées lors de ce sixième sondage annuel indique que les répondants ...

Publié le 17 octobre 2023

Dons d'organes: Transplant Québec veut un projet de loi pour qu'il y en ait davantage

L’organisme Transplant Québec réitère son invitation au gouvernement du Québec à revoir les lois et à mettre en place des processus efficaces pour hausser les taux de don d'organes. Au 31 décembre dernier, au Québec, 913 personnes étaient en attente pour un don, alors que 483 personnes ont pu être transplantées dans l'année, selon Transplant ...

Publié le 12 octobre 2023

Les Canadiens veulent être au courant des pronoms de leurs enfants

Près de la moitié des Canadiens soutiennent que leur province utilise la clause dérogatoire pour garantir que les écoles informent les parents si un enfant souhaite utiliser en classe un nom ou un pronom différent que celui qui lui est attribué, suggère un nouveau sondage. De nouvelles données suggèrent également qu'une majorité de Canadiens ...